Derrière chaque entrepreneur se cache une histoire, et celle de Olé Kirk Christiansen, le fondateur de LEGO qui a réussi malgré le feu, est épatante.
Olé Kirk Christiansen est né en 1891 au Danemark dans une famille de pauvres paysans. Après avoir travaillé en Allemagne, il revient dans son pays d’origine. Avec sa passion pour le bois, il crée son atelier de menuiserie en 1916 et développe ainsi son entreprise grâce à la vente des tabourets, des ustensiles de cuisine…
En 1924, lors d’un jeu, ses enfants mettent accidentellement le feu à l’atelier, mais lorsque ce dernier est enfin éteint, il n’en reste plus que des cendres et sa maison est ravagée. Grâce aux économies accumulées, il réussit tant bien que mal à reconstruire son usine mais : il se retrouve ruiné en moins de trois ans et sa femme décède en 1932.
Pour faire face à la crise, Olé diversifie son activité et devient un brillant créateur de jouets. Pourtant, l’énergie consacrée à ce nouveau travail ne paye pas bien les factures et la famille d’Olé peine à vivre. Ses frères et sœurs lui proposent un prêt de sauvetage pour sauver l’entreprise de la faillite, à condition qu’il fabrique des meubles et cesse la production des jouets.
Mais Olé n’est pas prêt à renoncer à abandonner. Il refuse le prêt, et de surcroît, continue à se consacrer uniquement aux jouets.
Peu de temps après le voilà sur pieds et très vite la question de la marque se pose. Après réflexion, c’est Lego qui l’emporte du danois, “joue bien”, Leg Godt. Tout va pour le mieux, LEGO devient d’une grande renommée jusqu’au jour où une fuite d’eau provoque un court-circuit, le stock de bois prend feu et l’usine de Olé Kirk part en fumée.
Comme si le sort décidait de s’acharner contre lui ce 23 mars 1942. Il a bien souscrit une assurance, mais les remboursements ne sont pas suffisants pour couvrir les frais de reconstruction.
Encore une fois pour Olé, c’est un nouveau départ. Il reprend le concept de production à la chaîne importée des États-Unis, 10 ans auparavant.
Suite à la pénurie du bois, il se lance dans le plastique. Mais ce dernier, vu sa mauvaise presse, rend les ventes médiocres. Il part pour Londres en 1949 pour une foire de jouets sur invitation du vendeur de la machine à moulage de son usine dans laquelle Olé a investi dès 1946. Et là des briques de la société Kiddicraft attire son attention.
Il modifie alors le dessin de la brique, persuadée qu’elle a un avenir et crée la “Automatic Binding Brick”. Mais les constructions sont fragiles après assemblage des briques. Alors oui, Kiddicraft a bien breveté son invention dans plusieurs pays dont la France, l’Angleterre… mais pas dans les pays scandinaves.
LEGO copie sans risques, mais rachète quand même les derniers droits à Kiddicraft pour 45 000 livres… et ce surtout pour éviter tout scandale.
Et voilà, en 1953, le nom “Automatic Binding Bricks” laisse place à LEGO Mursten, le nom LEGO est désormais imprimé sur chaque brique qui sorte de l’usine. Il trouve enfin un système de tubes sous la brique du Lego pour relier les briques
Godtfred, le fils d’Olé prend la direction de LEGO en 1956 avec la vision de passer de la production de jouets autonomes à la création d’un système de jeu complet, avec la brique comme élément unificateur.
Le système fait ses preuves et le succès s’annonce au rendez-vous.
Et c’est finalement un troisième incendie pour LEGO qui aide Gotfred à mettre sa décision en œuvre. En 1960, l’entrepôt de jouets en bois prend feu. LEGO en profite alors pour arrêter définitivement toute production de jouets en bois.
Les premières publicités apparaissent. La marque devient ainsi mondiale. Voilà, voilà !
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